Association AF447 - Entraide et solidarité

Communiqué de presse du 9 octobre 2010

 

La transparence maintes fois demandée n’était toujours pas au rendez-vous et de nombreux faits témoignent que ces recherches n’ont pas été réalisées avec la rigueur que l’on est en droit d’attendre d’un organisme d’enquête officiel, notamment :

  • Le non fonctionnement de la balise ELT à déclenchement automatique chargée d’envoyer la position de l’impact de l’avion par voie satellitaire n’a pas été explicité et nous doutons qu’un tel message n’ait pas été envoyé et réceptionné par l’organisme en charge de l’exploiter.
  • La zone initiale de recherches en mer phase 3, délimitée par le comité rétro-dérive  après 8 mois d’analyses et d’études jusqu'à la limite des connaissances actuelles, selon le BEA, n’a pas été respectée et explorée avec toute la rigueur nécessaire.
  • Une nappe de kérosène détectée  par satellite sous la trajectoire de l’avion, 30 heures après le drame a été occultée et n’a pas généré une exploration approfondie de l’endroit. Y a-t-il eu seulement exploration de ce lieu ?
  • Des consignes de mutisme avérées et incompréhensibles imposées par le BEA aux acteurs de recherches en mer. Pourquoi la recherche d’une épave, que le BEA a par ailleurs fortement et abusivement médiatisée en phase de préparation, doit elle être empreinte d’un quelconque secret, qu’il soit professionnel, industriel, voire militaire ?
  • L’absence avérée de plan préalable de déroulement des opérations de recherches en mer de la phase 3 avec des décisions non supervisées et prises « en temps réel » par le BEA.
  • Et finalement les tergiversations affichées pour la décision d’une quatrième phase de recherches, décision déjà affectée de dérives dans le temps et maintenant assujettie à un consensus interministériel incertain dans la situation actuelle.

Nous rappelons les propos de Monsieur Dominique Bussereau, Secrétaire d’Etat aux Transports, le 1er juin 2010 lors de la commémoration de l’accident de l’AF447.

« C’est une très grande déception pour vous et je la partage. Mais je peux vous garantir que nous n’abandonnerons pas. Le BEA va reprendre l’analyse des courants et les résultats des campagnes de recherches effectuées. Il va poursuivre ses investigations pour se donner une chance de retrouver l’épave et les enregistreurs de vol, qui sont les éléments clefs pour comprendre les raisons du drame… »

Et aujourd’hui ceux de son Directeur de Cabinet :

« Le BEA finalisera son projet d’analyse et de synthèse des opérations de recherches en mer pour fin octobre et le gouvernement prendra ensuite la décision pour une éventuelle phase 4 de recherches en mer…»

Permettez-nous de douter de la constance à assumer les engagements pris. Le BEA ayant clairement affirmé l’opportunité d’une quatrième phase  de recherches en mer, nous ne comprenons pas ces tergiversations à différer une décision avec des motifs si peu convaincants.

Le directeur de Cabinet a aussi mis en évidence, « l’effort et les faveurs de communication» du BEA… Les associations des familles de victimes sont indéniablement ravies de ce surcroit de considération…Permettez-nous cependant de vous rappeler qu’un devoir de communication par les organismes d’enquête envers les familles de victimes a été édicté par l’OACI. Et que le respect de ce droit à l’information ne doit être soumis à aucune dérogation.

Enfin, nous rappelons que, si pour le BEA, LA cause principale du drame n’est pas la panne des sondes Pitot, il appartient à son organisme de tutelle, de prendre toute décision pour trouver cette cause afin de faire progresser la sécurité aérienne et d’éviter ainsi tout nouveau drame.

Les associations de famille de victimes et l’aviation civile mondiale ne sauraient se contenter de ces échecs.

Nous engageons les autorités responsables à entreprendre dans la transparence la plus complète, une quatrième phase de recherches dans les délais les plus brefs.

Ces recherches devront être préparées, organisées et réalisées rigoureusement, dans la plus totale transparence et sous la supervision des juges d’Instruction puisque la recherche de l’épave et des enregistreurs est une recherche de preuves qui incombe au système judiciaire.

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